Transfert de la compétence eau/assainissement : suite et fin ?

En discussion depuis décembre 2017, la loi « Ferrand » est parue au JO du 5 août et, désormais, porte le nom de « loi n° 2018-702 du 3 août 2018 relative à la mise en œuvre du transfert des compétences eau et assainissement aux communautés de communes ».

Voici quelques explications sur cette loi qui a donné lieu à de nombreuses discussions… 

L’article 1er de cette loi permet aux communes membres d’une communauté de communes de s’opposer au transfert de la compétence eau ou assainissement.

Cette faculté s’applique à celles des communautés de communes qui n’exercent pas, à la date de la publication de la loi, déjà cette compétence.

Par défaut, le transfert des deux compétences (alimentation en eau potable [AEP], d’une part, et assainissement, y compris le SPANC, d’autre part) s’applique au 1erjanvier 2020.  

Mais ce transfert obligatoire ne peut s’appliquer sous les deux conditions suivantes :

  1. que ladite compétence ne soit pas à ce jour exercée par la communauté
  2. qu’avant le 1er juillet 2019, au moins 25 % des communes membres de la communauté de communes représentant au moins 20 % de la population délibèrent en ce sens.

Ce droit d’opposition est, cependant, assez limité. 

 S’agissant des communautés de communes, l’impact de la prise de compétence sur les syndicats préexistants redevient simple, puisque cela entraîne :

Les fusions de syndicats, les extensions de compétences, ou autres mesures préventives ou de réorganisation du territoire ne sont pas exclus.

Les eaux pluviales urbaines sont de nouveau une compétence à part, aux contours certes discutés… et dont le transfert n’est obligatoire que pour les métropoles et les communautés urbaines.

Enfin, la loi autorise désormais et de manière précise que les régies à personnalité morale :

Imprimer